Au début des années 80, alors que le punk, le postpunk, la new wave et la synth pop résonnent aux quatre coins du monde, trois New-Yorkais prennent les charts à contre-pied avec du rockabilly vintage et un total look 50's. Bananes gominées, tatouages criards, guitares demi-caisse et contrebasse, les Stray Cats abordent ce genre qui ne fait alors plus recette avec un savoir-faire bluffant et un respect pour la tradition. A leur tête, avec sa Gretsch étincelante, Brian Setzer, qui chante comme Eddie Cochran, est un guitariste dément… Après vingt-six ans de silence discographique et pour souffler les 40 bougies de leur carrière, le trio est retourné en studio. On sort de 40 en constatant que le temps qui passe comme les rides n’ont pas entaché l’énergie de ces Chats toujours aussi sauvages. La voix de Setzer est un brin plus burinée mais son jeu reste affolant. Comme la rythmique du batteur Slim Jim Phantom et du contrebassiste Lee Rocker, alerte et pêchue comme à leurs débuts. Aucune révolution de palais pour cette impeccable fiesta rockabilly de sexagénaires toujours aussi habités, mais qui aurait envie d’entendre les Stray Cats s’essayer à l’Auto-Tune ou au math rock ? © Marc Zisman/Qobuz