Lorsque Ozzy Osbourne quitte Black Sabbath en 1979, il est quasi-noyé dans l’alcool. Grâce à l’aide de sa femme Sharon, il va renaître de ses cendres avec ce premier album solo, Blizzard of Ozz, sorti le 18 août 1980. Premier opus parfait pour Ozzy qui a su s’entourer de musiciens exceptionnels, tel le guitariste Randy Rhoads qui va avoir une influence extraordinaire sur la carrière du madman.
Une atmosphère magique et démoniaque règne sur ce disque et rappelle immédiatement les premiers Black Sabbath, en plus diversifié. Pour commencer, deux hits fabuleux « I don’t know » et « Crazy train » placent la tonalité, puis une ballade magique « Goodbye to romance » à laquelle s’enchaîne un court intermède à la guitare sèche par le fameux Randy Rhoads. A lui seul ce court intermède justifie le succès de l’album. Ensuite, c’est le sulfureux « Suicide solution » - titre qui lui vaudra de nombreuses polémiques et un procès – « Mr Crowley », un brûlot maléfique à souhait, « No bone movies », un bon hard rock puissant, « Revelations », au piano émouvant et enfin « Steal away », simple mais efficace.
Le guitariste est particulièrement mis en valeur et nous livre de grandes envolées (« Mr Crowley ») aux teintes classiques, des solos d'anthologie (« Goodbye to romance ») et des parties plus heavy comme les riffs de « Suicide Solution ». Blizzard of Ozz devient vite inépuisable et inusable. Ozzy Osbourne réussit ici un coup de maître et prouve qu’il existe bel et bien une vie artistique après Black Sabbath.
© ©Copyright Music Story Angélique Fouret 2015