Finaliste en 2016 de la cinquième saison de l'émission The Voice, la plus belle voix, remporté cette année-là par Slimane, le chanteur malouin Clément Verzi remporte un franc succès qui lui permet d'enregistrer rapidement son premier album, paru seulement quelques mois après sa dernière prestation.
Sans titre particulier, cet essai inaugural arrangé et réalisé par Olivier Shulteis (producteur pour Indochine, Jenifer, Calogero et les comédies musicales Mozart, l'opéra rock et 1789, les Amants de la Bastille) voit le chanteur reprendre onze tubes, dont huit déjà interprétés durant l'émission, parmi lesquels « I Follow Rivers » de Lykke Li, « Maman » de Louane, « Elle est d'ailleurs » de Pierre Bachelet, « Pour me comprendre » de Michel Berger ou « J'envoie valser », de sa « marraine » de The Voice, Zazie.
La chanson coule dans les veines de Clément Verzi depuis l'enfance. C'est pour cela qu'après avoir connu toutes les vicissitudes des groupes de rock et de la quête dans le métro parisien, il en connaît les rouages qui mène à une bonne reprise : donner de son caractère sans trahir l'intention originelle. Le Breton s'y emploie à travers des lectures personnelles, sur un fil entre sensibilité exacerbée et retenue pudique, que ce soit dans « Je te promets » de Johnny Hallyday, « Déjeuner en paix » de Stephan Eicher ou « Un homme heureux » de William Sheller.
La reprise est un art que le chanteur maîtrise grâce à son expérience et à sa voix emplie de fragilité. Il sait faire passer des émotions que les arrangements, acoustiques et classiques, au piano ou à la guitare, sans mise en scène, renforcent d'autant mieux. Il réussit une version lente du « Pas assez de toi » de La Mano Negra chère à Manu Chao et interprète, dans la langue d'origine, les tubes internationaux « Lean On » de Major Lazer & DJ Snake et « You Are So Beautiful », composition de Billy Preston popularisée par Joe Cocker. En attendant des compositions personnelles, il commence bien dans la carrière.
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