Instituteur, devenu musicien par passion, autodidacte, puis initié aux instruments à vent par Honoré Copé, clarinettiste martiniquais, invité à Conakry pour former les musiciens débutants, puis à la théorie musicale par un professeur nord-coréen, Maître Barry , comme le surnomme les Guinéens, intègre très vite les différents éléments qui ont fait l'originalité et le succès de la musique guinéenne et devient en 1969 le chef d'orchestre du Kaloum Star, le dernier big bang soutenu par Sékou Touré. La formation se distingue par son ouverture vers le jazz, l'afro beat nigérian, le high-life ghanéen et les introduit dans le folklore mandingue modernisé. Depuis la fin des années 80 et celle des orchestres conventionnés, Mamadou Barry se produit dans les clubs de la capitale, en Afrique et en Europe avec diverses formations entouré de jeunes musiciens qu'il forme et met en valeur. Considéré comme l'héritier de Momo Wandel seul autre saxophoniste à avoir marqué le paysage musical d'Afrique de l'Ouest, il a su se forger son propre style. A l'aise et inspiré sur ses instruments, c'est un découvreur de talent et un fin connaisseur de toutes les musiques de l'Afrique sub-saharienne et du Golfe de Guinée. En 2005 il enregistre son premier album Niyo pour World Village où se retrouvent tout ce qui caractérise sa musique, le swing, le groove, l'énergie, l'élégance, l'originalité, la richesse et la diversité des compositions. Ce Tankadi est plus funky, plus jazzy plus afrobeat que le précédent. Avec des échappées latines et des titres qui revisitent les chants traditionnels des peulhs et des forestiers du nord de la Guinée. Enregistré live au Rocher de Palmer avec l'Afro Groove Gang, son groupe régulier, composé de la fine fleur des musiciens de Conakry, ce deuxième opus de Mamadou Barry sophistiqué et dansant est une vraie pépite.