Cinq ans après la sortie de leur intégrale des trios à cordes de Wolfgang Amadeus Mozart, le TrioFenix nous revient avec un nouvel opus consacré à ce répertoire moins connu mais exigeant, en prêtant leur jeu fin et naturel à un autre maître : Ludwig van Beethoven. Si le Trio à cordes, Op. 3, est l'oeuvre d'un compositeur en pleine maturation et semble avoir modelé ses six mouvements sur le Divertimento, K. 563 de Mozart, il fait déjà preuve de cette authentique puissance beethovénienne, celle qui nous fait oublier toute considération chronologique des oeuvres du compositeur pour nous faire percevoir leur valeur intrinsèque à chacune : il s'agit déjà d'un chef-d'oeuvre. Le TrioFenix nous plonge plus profondément encore dans les jeunes années viennoises de Beethoven en nous offrant également une lecture riche et sensible de la Sérénade, Op. 8.