"D’ombres…"
Ce programme s’inscrit dans la continuité du premier disque consacré aux Études de Debussy, qui avait révélé la jeune pianiste Elodie Vignon auprès du public. Dutilleux entretient avec Debussy un lien étroit au niveau de son approche sensorielle de la musique. Composée juste après la Seconde Guerre mondiale, sa Sonate pour piano nous rappelle, sous certains aspects, Pour le piano de Claude Debussy, également composé au lendemain d’une autre Grande guerre. La composition des Trois Préludes, s’étalant sur une quinzaine d’années, témoigne du désir du compositeur de faire évoluer son style et sa syntaxe, en la rendant moins linéaire et traditionnelle. Claude Ledoux surgit de l’ombre et nous livre une œuvre désireuse de traduire le monde dans lequel nous vivons, un monde de silence et de surgissements sonores en perpétuelle transformation. © Cyprès
« [...] Élodie Vignon fait mieux que jouer du piano : elle sculpte et équilibre la stratification des sonorités [...] elle aborde les trois Préludes de Dutilleux dans le prolongement naturel de ce qui précède [...] Dans la Sonate [...] l'interprétation d'Elodie Vignon suscite continûment l'enthousiasme grâce à son art de la pédale, son sens de l'agogique et de la définition des différents plans où affleurent les constantes du langage d'Henri Dutilleux. [...] (Classica, avril 2020 / Jérémie Bigorie)