« [...] Paavo Järvi privilégie d'abord la puissance narrative des timbres et ne relâche jamais la tension. C'est clair dès le deuxième thème du premier volet, totalement intégré à un discours tenu que le chef ne fait pas éclater en îlots expressifs. [...] L'intense engagement de la phalange nipponne et le soin porté à la caractérisation (thème central "altväterisch" du Scherzo, point faible chez Currentzis, si bien croqué et amené ici) ne font pas oublier le cri ultime, la sensation de vie, de mort et d'enfer qui manquent dans cette lecture [...]. À la fin du Scherzo, Bernstein, Haitink ou Barbirolli parviennent à une impression d'épuisement, du poids du monde porté par le compositeur sur ses épaules. Avec Paavo Järvi, cela reste un passage admirablement réalisé. [...]» (Diapason, avril 2020 / Christophe Huss)