« [...] Allan Pettersson, en butte à un destin contraire, a lutté par l'écriture — abondante, personnelle, tourmentée. Sa cantate Vox Humana (1974) témoigne aussi de son engagement humaniste et social pour faire entendre la voix des laissés pour compte. Etonnant triptyque [...] d'une invention inépuisable [...]. Quatorze chants de travailleurs sud-américains forment la longue première partie où se distingue tout particulièrement l'alto prenant d'Anna Grevelius. Trois chants indiens constituent le macabre volet central, que le très beau baryton de Jakob Högström couvre de couleurs automnales. Enfin, le dernier mouvement s'appuie sur La Grande Joie de Pablo Neruda pour chanter la dignité du paysan, du mineur et du forgeron sur un canevas de cordes dissonantes [...]. Le Chœur SYD veille en parmanence à ses qualités de transparence. Les Six Chansons de 1935 trahissent la jeunesse de l'auteur, sous influences diverses, de la tradition nordique à la mélodie française. Mais on y retrouve avec plaisir [...] Jakob Högström, la richesse de son timbre, ses couleurs changeantes, d'autant que les cordes et harpes [...] réservent des moments de grande poésie.» (Diapason, avrail 2020 / Benoît Fauchet)