Si l’on sait que Haydn a écrit plusieurs concertos pour cor lors de son séjour à Esterházy, un seul nous est parvenu : quel dommage ! C’est le présent concerto Hob. VIId:3 de 1762, un ouvrage donc de la première maturité du compositeur. La partie de cor, très virtuose, témoigne que l’orchestre s’était attaché des solistes de tout premier rang. Le lecteur attentif serait tenté de nous demander comment nous osons parler du « seul » concerto de Haydn qui nous soit connu, alors que le CD en propose un deuxième, le Hob. VIId:4 : c’est que la paternité semble fort douteuse, d’aucuns l’attribuant au propre frère de Haydn, Michael Haydn. Jusqu’à d’éventuelles découvertes à venir, on restera donc dans le flou. Par contre, le Concertino en rémajeur du frère Michael est sans aucune contestation du signataire ; à l’auditeur, en écoutant les trois ouvrages à la queue-leu-leu, de décider où doit pencher la balance quant au « deuxième » concerto de Josef Haydn. Pour compléter le programme, le corniste Felix Klieser – une des grandes stars de l’instrument en Allemagne – a choisi deux mouvements isolés de Mozart, K. 370 et K. 371, ayant peut-être fait partie à un hypothétique concerto en mi bémol majeur de 1781 ; toujours est-il qu’ils sont catalogués comme deux fragments de Mozart, complets en eux-mêmes mais dont l’appartenance à une œuvre identifiée n’est pas précisable. © SM/Qobuz